Péninsule de Forillon (QC039)
Gaspé, Québec
Latitude 48,796°N
Longitude 64,167°O
Altitude 0 - 225m
Superficie 72,50km²
Description du site
Les falaises de Forillon sont situées à l'extrémité est du Parc national Forillon, sur la péninsule de Forillon, à l'intérieur de la péninsule gaspésienne. La péninsule de Forillon fait environ 8 km de longueur par 1 km de largeur, mais la ZICO ne comprend que les falaises du nord comprises entre la localité de Cap-des-Rosiers et la pointe. Elle comprend également le secteur marin qui s'étend jusqu'à 2 km vers le large. Les falaises rocheuses atteignent une hauteur de 225 m près du centre et diminuent graduellement jusqu'à 90 m près de la localité de Cap-Gaspé, situé sur la pointe. Avant l'inauguration du parc national, le territoire était utilisé par les humains (coupe forestière et agriculture, par exemple), mais, aujourd'hui, presque la totalité du territoire situé au haut des falaises est boisé. Jusqu'à présent, sept espèces de baleines ont été observées dans le secteur. La température annuelle moyenne à ce site est de 3,5º C.
Oiseaux
On retrouve deux espèces en danger de disparition au niveau national à ce site : l'Arlequin Plongeur et le Faucon pèlerin. Au cours des migrations printanière et automnale, plus de 100 Arlequins plongeurs ont déjà été rapportés dans le secteur, ce qui représente environ 6,7 % de la population estimée de l'est de l'Amérique du Nord pour cette espèce. Certains individus sont maintenant munis d'un petit émetteur, ce qui nous permet d'en apprendre davantage sur les mouvements effectués par cette espèce. En 1937, on comptait 3 Faucons pèlerins (s.e. anatum) à l'intérieur de cette ZICO. En 1992, Parcs Canada et le Service canadien de la faune ont introduit 32 oiseaux, mais, à ce jour (2000), aucun d'eux n'est revenu nicher.
Les falaises du site accueillent également un nombre significatif de Mouettes tridactyles nicheuses. On y a en effet dénombré 1704 nids en 1977, 3807 couples en 1979, 10 597 couples en 1989 et 10 005 couples en 1999, ce dernier chiffre équivalant probablement à 2 % de la population estimée de l'Amérique du Nord ou à 3 % de la population de l'ouest de l'Atlantique. Le Guillemot à miroir niche également dans le secteur avec 794 couples recensés en 1989, ce qui représente 1 % de la population estimée de l'Amérique du Nord pour cette espèce. Il est à noter que plusieurs oiseaux marins empruntent la vallée qui traverse la péninsule, de Grande-Grève au cap Bon-Ami, pour relier les falaises et la baie de Gaspé.
Le site héberge également d'autres espèces nicheuses, dont l'Eider à duvet, le Goéland argenté (705 nids en 1977, 593 couples en 1979, 429 couples en 1989 et 55 couples en 1999), le Goéland marin (4 couples en 1999), le Petit Pingouin (169 individus en 1999) et le Guillemot de Troïl (217 individus en 1999). Il a été constaté que certains goélands s'attaquaient de façon importante aux nids de mouettes. Enfin, il y a quelques décennies, 12 000 Hareldes kakawis ont déjà été dénombrés dans le secteur au cours de l'hiver.
Enjeux de conservation
La survie des populations d'oiseaux marins de la péninsule est étroitement reliée à la quantité de lançons et de capelans présents dans le fleuve. Jusqu'à présent, aucune pêche commerciale de ces petits poissons n'est effectuée dans la région, mais il n'est pas impossible qu'un jour ce type d'exploitation, qui est actuellement mené sur la Basse-Côte-Nord, s'étende plus au sud et englobe les eaux entourant le parc national, ce qui aurait comme conséquence de réduire la quantité de nourriture disponible pour les oiseaux.
Les falaises où nichent les mouettes ont été désignées Zone de préservation spéciale lors de la création du parc en 1970, ce qui signifie qu'aucun développement ou accès n'y est permis.
Habitat du poisson
La région est caractérisée par une mosaïque d'habitats hébergeant un large éventail d'espèces marines et migratrices. Les barachois, les herbiers de zostère marine et les estuaires de rivières sont des endroits de prédilection pour plusieurs espèces de poissons et de mollusques comme les épinoches, la plie rouge et la mye commune. En mer, le maquereau bleu, le hareng atlantique, l'éperlan arc-en-ciel, le homard d'Amérique, le crabe des neiges, le crabe commun et le pétoncle font l'objet de pêche commerciale. Au début de l'été, le capelan vient rouler sur les plages pour s'y reproduire. La présence de plusieurs rivières à saumon dans le secteur attire de nombreux pêcheurs sportifs. Ces rivières abritent également l'omble de fontaine et l'anguille d'Amérique.
Les principales pressions sur les populations ichtyennes du secteur sont la surpêche et la destruction de l'habitat du poisson, tel l'assèchement des milieux humides et la perte des berges (érosion, enrochement). La foresterie représente également une menace puisqu'elle occasionne d'importants changements dans les cours d'eau du territoire comme l'augmentation de l'apport de sédiments, du débit et de la température de l'eau.
Principales espèces présentes :
Anguille d'Amérique
Capelan
Choquemort
Crabe commun
Éperlan arc-en-ciel
Épinoches
Hareng atlantique
Lançon d'Amérique
Maquereau bleu
Moule bleue
Mye commune
Omble de fontaine
Pétoncle d'Islande
Pétoncle géant
Plie grise
Plie rouge
Poulamon atlantique
Saumon atlantique
Catégories ZICO
Habitats
Usages
Menaces Potencielles ou Existantes
Status de Protection